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Originaire de Bertaucourt-Epourdon, la famille Viard quitte tout pour une mission humanitaire de deux ans en République Démocratique du Congo.
Article de Fanny Philippe dans L’Aisne Nouvelle
Tout quitter pour aller au bout de ses rêves. C’est ce que la famille Viard, originaire de Bertaucourt-Epourdon, a décidé de faire. Hélène et Arnauld, 42 ans, Louis, 10 ans et Élonie, 6 ans, mettent un terme à leur train de vie confortable pour partir vivre deux ans en République Démocratique du Congo. Hélène et Arnauld ont démissionné de leurs CDI respectifs (elle en tant que salariée dans une association et lui en tant que grossiste dans le secteur sanitaire) et sont en train de vendre maison et voitures.
Des volontaires
L’idée a commencé à germer en 2005, lors de leur voyage de noces en Afrique du Sud. Hélène raconte :
Nous sommes restés deux semaines là-bas. Il y avait tant de joie de vivre et de simplicité que nous étions sous le charme. Nous souhaitions montrer cet état d’esprit à nos enfants, ainsi que le fait que tout ne peut pas s’obtenir facilement. Il nous manquait quelque chose en France. Nous aimons donner de nous-même aux autres, recevoir des amis, mais nous souhaitions une ouverture sur le monde.
C’est en surfant sur Internet que le couple tombe sur l’association Fidesco. Cette organisation catholique de solidarité internationale envoie des volontaires humanitaires dans certains pays en développement.
« Nous souhaitions montrer à nos enfants que tout ne peut pas s’obtenir facilement »
Après la première réunion d’information en octobre, Hélène et Arnauld décident de s’inscrire. Des entretiens professionnels et psychologiques suivent. Ils permettent de cibler les motivations et les compétences des participants. La famille est retenue. Un stage « de discernement » a lieu 5 jours en février. Cette formation confronte les participants à la réalité pas toujours évidente des pays en développement. La famille a ensuite quinze jours pour réfléchir et faire un choix définitif. Elle organise une réunion extraordinaire avec ses proches pour en discuter mais sa décision est prise : elle veut partir. Les Viard reçoivent leur affectation mi-mai. Ils partent à Lubumbashi, en République Démocratique du Congo, le 1er septembre.
Du travail dans un collège technique
Le couple travaillera dans un collège technique tenu par des pères jésuites. Arnauld encadrera l’équipe enseignante et s’occupera des ateliers de soudure et de mécanique. Hélène, quant à elle, travaillera au secrétariat du collège et donnera des cours de calligraphie et de lecture. Les enfants iront à l’école primaire et au collège de la ville. Le logement d’une famille de volontaires partis en août leur sera attribué. Hélène et Arnauld rachèteront leur voiture.
« Nous sommes prêts à nous investir »
Hélène est lucide. Sa détermination est sans faille :
Oui l’expérience va être difficile mais elle ne peut que nous souder. Nos proches vont nous manquer mais notre départ n’est pas définitif. Pour l’instant, les enfants ont peur de quitter leurs copains, mais ils vont vite s’adapter. Le changement fait partie de nous. Nous sommes prêts à nous investir pour toute cette joie qui nous attend. Nous souhaitons répandre notre foi à notre façon.
Le poète René Char disait : « ll n’y a que deux conduites avec la vie : ou on la rêve ou on l’accomplit ». Il semble que la famille Viard ait pris cette citation au pied de la lettre.