Pour la 2è Journée Mondiale des Pauvres, le pape François nous adresse un profond message de conversion. Laissons-nous interpeller !
Instaurée par le pape lors de la clôture de jubilé de la Miséricorde, la Journée Mondiale des Pauvres cera célébrée le 18 novembre prochain, juste avant la fête du Christ Roi : une manière de se rappeler que le Christ, Roi de l’Univers, s’est fait le plus petit.
« La Journée Mondiale des Pauvres se veut une modeste réponse de toute l’Eglise, adressée aux pauvres, afin que nul ne croit que son cri s’est perdu dans le vide. », déclare le Pape dans son message.
Prenant appui sur le Psaume 33, il s’arrête sur 3 verbes : crier, répondre et libérer. 3 verbes, 3 invitations à nous convertir et à nous laisser transformer par la rencontre avec les plus petits. Voici quelques extraits choisis :
Un pauvre crie, Dieu entend
- La pauvreté est d’abord un scandale, nous rappelle le pape.
“La pauvreté n’est pas recherchée mais elle est le fruit de l’égoïsme, de l’orgueil, de l’avidité et de l’injustice. Elle prive les personnes des moyens d’une vie digne. (…) Le manque des moyens de base de subsistance, la marginalisation due au manque de travail, les différentes formes d’esclavage social, malgré les avancées accomplies par l’humanité… Comme Bartimée, l’aveugle de l’Evangile, beaucoup de pauvres sont aujourd’hui au bord de la route et cherchent un sens à leur condition. Combien s’interrogent sur les raisons de leur descente dans un tel abysse, et sur la manière d’en sortir! Ils attendent que quelqu’un s’approchent d’eux et leur disent: «Confiance, lève-toi; il t’appelle.» - Le cri du pauvre “traverse les cieux et rejoint Dieu”.
“Le Seigneur entend les pauvres qui crient vers Lui. Il écoute ceux dont la dignité est foulée et qui ont cependant la force d’élever leur regard vers le haut pour recevoir lumière et réconfort” - A mon tour, le pape m’appelle à entendre ce cri.
“Nous pouvons nous demander : comment se fait-il que ce cri qui monte jusqu’à Dieu ne parvient pas à nos oreilles et nous laisse indifférents et impassibles ?”
Dieu répond à l’appel du pauvre
- Dieu répond par un agir concret, en se faisant proche du pauvre. Il se penche sur la personne humaine dans tout ce qu’elle est, pour la restaurer dans son intégrité et sa dignité.
“La réponse de Dieu au pauvre est toujours une intervention de salut pour soigner les blessures de l’âme et du corps, pour rétablir la justice et pour aider à reprendre une vie digne. La réponse de Dieu est aussi un appel pour que quiconque croit en lui puisse faire de même.” - A mon tour, le pape m’invite à répondre aux besoins des pauvres, dans une rencontre et engagement authentiques.
“On ne répond pas aux besoins des pauvres par procuration, mais en écoutant leur cri et en s’engageant personnellement. La sollicitude des croyants ne peut pas se résumer à une assistance, mais appelle cette « attention aimante » qui honore l’autre en tant que personne et recherche son bien.”
Dieu libère et offre le salut
- Plus qu’un simple soulagement matériel, ce que Dieu offre, c’est Lui-même, son amour, et l’espérance de son salut.
“L’agir du Seigneur est une œuvre de salut à l’égard de deux qui lui manifestent leur tristesse et leur angoisse. Pouvoir contempler le visage de Dieu est signe de son amitié, de sa proximité, de son salut.” - A mon tour, le pape m’invite à me faire proche du pauvre, à devenir son ami, sa soeur, son frère.
“Pour que les pauvres sortent de leur condition dégradante, il leur faut percevoir la présence de frères et de soeurs qui s’occupent d’eux, et ouvrant la porte de leur coeur et de leur vie, les considèrent comme des amis et des familiers.” - Le message du pape va plus loin encore. Nous pouvons être auprès des pauvres le signe du salut de Dieu pour les pauvres. Mais plus encore, c’est le pauvre qui est un chemin de salut pour moi. Servir le pauvre est un don et une grâce, par laquelle Dieu lui-même vient à ma rencontre.
“C’est l’Esprit qui suscite des gestes qui expriment la réponse et la proximité de Dieu. Lorsqu’il nous est donné de nous faire proche des pauvres, sachons reconnaître que c’est Lui, le premier, qui a ouvert nos yeux et notre coeur à la conversion. Les pauvres n’ont pas besoin de compétiteurs, mais d’un amour qui sache demeurer discret et oublier le bien accompli. Les véritables acteurs sont le Seigneur et les pauvres. Celui qui se met au service est l’instrument entre les mains de Dieu pour faire reconnaître sa présence et son salut.”
Et le pape de conclure
“Les pauvres nous évangélisent, en nous aidant à découvrir chaque jour la beauté de l’Evangile. Ne passons pas à côté de cette occasion de grâce. En ce jour, considérons-nous comme leurs débiteurs. Se tendre la main les uns et les autres, c’est vivre une rencontre de salut qui soutient la foi, rend effective la charité, donne l’espérance pour avancer sur le chemin où le Seigneur vient à notre rencontre”.